L'histoire de Jivago Flash :
"La genèse de Jivago Flash remonte à 15 ans, le 21 juillet 2007. Ce jour là courrait Obiwanne Flash, premier cheval que j'élevais grâce à mon père Michel Henry. Elle transperça le peloton pour s'imposer, l'émotion fut d'une intensité dingue et c'est là que mon père m'a dit "cette émotion, tu ne la retrouveras que par les chevaux et c'est pour ça qu'on fait ce métier". Je compris deux choses : - Ce métier était magnifique - Je voulais à tout prix retrouver cette émotion. Cependant, j'ai dû attendre 8 ans avant d'acheter avec lui ma première poulinière, le temps d'épargner suffisamment. Ces années m'ont permis de comprendre l'intérêt des croisements génétiques et qu'un élevage se construisait sur de la patience, des convictions et une part de chance.
A cette époque, je croyais au croisement Défi d'aunou sur Coktail Jet d'une part pour la qualité des deux étalons mais également pour leur réussite ensemble. J'ai jeté mon dévolu sur une jument élevée par mes grands-parents, Baraka Castelets, issue de la souche de Roquépine. C'était une alezane avec quelques places mais qui n'avait pas su exprimer son potentiel en course. Pour le premier croisement, nous décidons avec mon père de la croiser à Offshore dream (92% de qualifiés sur ce croisement à l'époque), ce qui nous a donné une jument pratique, Havana Flash, mais qui manquait de cadre et de moteur. En deuxième année, Orlando Vici était tout indiqué (80% de réussite) mais la carrière d'Imago Flash a été vite écourtée. Nous avons ensuite fait une longue analyse pour chercher un étalon qui compenserait les défauts des deux premiers, en limitant la consanguinité et tout en restant sur un budget abordable. Very Nice Marceaux apporta du cadre, ramenait Viking's Way sur Coktail Jet et la présence d'And Arifant était censée ramenée de la dureté.
L'année des J, nous avions 5 poulains à naître et Jivago s'est vite révélée très trotteur et sortant du lot, mais sans pour autant séduire les acheteurs quand il était yearling. Le cadre amené par son père faisait de lui un grand cheval, avec les risques que cela peut comporter (fragilité, manque de précocité). Mon père décida donc de la qualifier lui-même, ce qu'il fit à sa première tentative à Caen (sans pour autant être un pur droitier).
Valentin Henry et Jivago Flash.
Assez rapidement, nous l'avons donc proposé à la vente et Pierre-Emmanuel Mary (entraîneur avec qui nous sommes en grande confiance) a été convaincu par ses capacités. On peut y voir un signe mais les débuts de Jivago furent à … Graignes ! Une 6ème place qui indiquait de belles prédispositions mais la nécessité de courir encore. Lui qui n'était pas droitier à la base s'est bien adapté, pour se placer deux fois au Touquet avant enfin la course de Deauville Clairefontaine, où il s'est clairement baladé.
Jivago Flash aux balances après son succès à Clairefontaine Deauville.
Aujourd'hui il n'a que 12000€ mais les émotions qu'il nous a déjà fait vivre valent largement tout ce temps passé à "construire" ce petit Jivago, alias Nounours. Je pense que le meilleur est à venir avec lui, sachant qu'il n'a pas encore complètement fini sa croissance et il continuera de nous faire rêver à chaque course. Cerise sur le gâteau, sa petite sœur Lolita nous montre des prédispositions encore meilleures que son frère et nous permet de rêver plus grand".
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